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Traitement Chenille Légionnaire du Maîs

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Efficacité des huiles de Jatropha curcas et Azadirachta indica et des extraits aqueux de Parkia biglobosa et Khaya senegalensis contre la chenille légionnaire du maïs (spodoptera frugiperda J.E. Smith, 1797)
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Mlle CONDE Nassou1 , Prof ATTA Sanoussi1* , Dr ZABEIROU Hachimou 2 , Dr MAIGA Idrissa 1, Dr NDIAYE Mbaye 1 1Centre Regional AGRHYMET/CILSS BP 11011 Niamey –Niger - 2Université Abdou Mounouni de Niamey

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Contexte
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La chenille légionnaire du maïs Spodoptera frugiperda est une noctuelle phytophage qui, depuis son introduction en Afrique, affecte gravement la production du maïs, l’une des principales cultures vivrières dans la plupart des pays au sud du Sahara. Les producteurs utilisent majoritairement des insecticides de qualité souvent douteuse et de manière abusive, ce qui représente un risque pour l’environnement et pour la santé humaine et animale. La présente étude qui s’inscrit dans le cadre de la recherche de méthodes alternatives aux pesticides de synthèse et respectueuses de l’environnement a pour objectif principal d’évaluer l’efficacité des huiles de Jatropha curcas et d’Azadirachta indica et des extraits aqueux d’écorce de Khaya senegalensis et des feuilles de Parkia biglobosa sur les stades larvaires de ladite chenille.

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Matériels et méthode
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L’essai a été conduit en conditions (température, humidité et photopériode) contrôlées au laboratoire sur des larves de 2 ème et 4 ème stades avec sept (7) doses d’huiles (0,125 à 5%) et quatre (4) d’extraits aqueux (10, 15, 20 et 30%) en quatre répétions pour chaque stade larvaire suivant un dispositif expérimental complètement randomisé. L’efficacité des extraits de plantes a été comparée à un produit de référence, le Titan 25 EC (Acétamipride à 25 g/l).

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Résultats
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L’effet larvicide de l’huile de jatropha et de neem observé aussi bien sur les larves L2 que chez les L4 de S. frugiperda dès les premiers jours. A la concentration de 0,75% (C4), la mortalité cumulées sur les larves L2 est de 81, 56% respectivement pour le jatropha et pour le neem contre et 75% pour le produit de référence. Chez les larves L4, elle est respectivement de 84,38 et 65,63% contre 75% pour le Titan 25EC. Pour les extraits aqueux, la mortalité observée sur les larves L2, 6 jours après traitement avec K. senegalensis est de 65,63 et 81,25 % respectivement pour les concentrations de 20et 30%. Celle de P. biglobosa est de 78,13 et 93,65% respectivement. Sur les larves L4, elle est de 50 et 75% pour K; senegalensis et de 65,63 et 81,25% pour P. biglobosa.

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Discussions
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A la concentration de 5 et 0,75%, aucune différence significative n’est observée entre le Titan 25 EC et les deux huiles végétales chez les larves L4. De même, aucune différence significative de la mortalité n’est observée chez les larves L2 avec des concentrations inférieures ou égales à 0,75%. L’huile de jatropha semble mieux se comporter et les résultats confirment ceux des travaux antérieurs ayant montré l’efficacité de ces huiles de plantes sur les insectes en général et sur les lépidoptères en particulier. De nombreuses études (MAKKAR et al, 1997) ont en effet montré que la toxicité de l’huile de J. curcas est due à la présence des esters de phorbol, des composés organiques naturels appartenant aux Tiglianes de la famille des Diterpènes. Aux concentrations de 20 et 30% (200 et 300g/l), les extraits aqueux étudiés permettent de lutter efficacement contre les stades L2 et L4 de S. frugiperda afin de maintenir leurs populations à un seuil tolérable.

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Conclusions
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L’effet larvicide des huiles de jatropha et de neem aussi bien sur les larves L2 que chez les L4 de S. frugiperda a été dès les premiers jours. Les concentrations de 5% et 0,75% permettant d’obtenir une mortalité de supérieur à 65% pourraient être retenues pour les travaux en plein champ. Les extraits aqueux de K. senegalensis et P. biglobosa aux doses de 200 et 300g/l se sont également avérés efficaces contre la chenille en laboratoire et il convient de poursuivre les travaux en milieu réel.

Contact: sanoussi.atta@cilss.int

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